Georges Alexandre est un citoyen français qui a vécu 17 ans au Canada. A son retour en Europe en 2010, il fut surpris de constater la situation migratoire déplorable de l’Italie et les refoulements illégaux perpétrés par le gouvernement de M. Berlusconi. Il a donc créé un mouvement citoyen intitulé « Kayak pour le Droit à la Vie » et a rejoint l’île italienne de Lampedusa. Comme symbole et afin de sensibiliser l’opinion publique italienne, il  a entrepris le tour de l’île en kayak de mer cette année là.

C’est pendant ce séjour à Lampedusa qu’éclata ce qui sera appelé le Printemps Arabe. Lampedusa vit arriver en quelques mois, plus de 53 000 migrants pour une population de 5500 habitants.

Il est resté sur place pendant un an. Travaillant bénévolement comme humanitaire, il est vite devenu par la force des choses, un observateur indépendant en envoyant des rapports aux députés européens et à la presse. Par la suite, pour bien comprendre la situation migratoire en Europe, il décida de mener une enquête de fond sur ce sujet.

Conscient que cette crise migratoire ne trouverait qu’une solution Européenne, il voulut rencontrer ceux qui détiennent le pouvoir au Parlement européen. Pour ce faire, il a réalisé un périple de 3700 km en kayak de mer, entre la Tunisie et Bruxelles.

Après son arrivée et après avoir passé 10 mois au Parlement européen où il a continué son enquête, il a reçu l’appui de nombreux députés européens et français. Ces appuis lui ont valu de rencontrer le Pape François au Vatican, dont il a également reçu le soutien.

Aujourd’hui, si la situation migratoire est ce qu’elle est, c’est parce qu’il n’y a pas de volonté politique et de changement réel au conseil européen (formé des  27 chefs d’État de l’Union Européenne). 

Afin de rencontrer Donald Tusk, le président de ce Conseil et lui demander une politique migratoire européenne commune, Georges Alexandre est en train d’organiser une autre traversée symbolique en kayak de mer, entre le Maroc et l’Espagne. Après l’arrêt des arrivées de migrants en Grèce et la fermeture des ports italiens aux bateaux de sauvetage des ONG, la seule route migratoire possible est celle-là. C’est à l’issue de cette traversée qu’il retournera à Bruxelles en vue de présenter des solutions pour l’Europe.

© Carlos Pericás – Nomadstudio.art